Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : LGF/Livre de Poche
Prix : 5.60 €
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Je reviens aujourd’hui avec un roman contemporain. Eh oui, j’ai
voulu m’essayer à la « littérature contemporaine ». Nothomb est-elle
l’un des protagonistes de la littérature contemporaine ? Du moins, c’est
ce qu’on voit dans le commerce. J’ai donc lu Stupeur et tremblements, le
huitième roman d’Amélie Nothomb publié en 1999 chez Albin Michel, il sera
récompensé par le Grand Prix du Roman de l’Académie Française en 1999 et adapté
au cinéma en 2002 par le réalisateur Alain Corneau.
Un roman qui porte particulièrement sur le monde du travail
dans le système japonais à cette époque, qui est à la quête de la perfection
des employés. Mais également sur la différence de caractère entre Occidentaux
et japonais.
Une autobiographie tout d’abord, mais également une sorte de
roman naturaliste, critique d’une société. Bien que j’aie beaucoup lu de
commentaire de Japonais qui critiquait pleinement cet ouvrage le jugeant faux
et exagéré.
Le titre provient de la révérence qui devait être imposée
avec stupeur et tremblements face à l’Empereur considéré jusqu’en 1946 comme un
Dieu.
Amélie Nothomb nous raconte son expérience qui est
réelle, elle cite : " Tout est vrai à 100 %. C'est une histoire pour
laquelle il ne m'a fallu aucune imagination. J'ai réellement travaillé là, en
1990, c'était l'une des plus grosses sociétés japonaises. Oui ce livre est un
petit règlement de comptes avec la culture d'entreprise à la japonaise mais
nullement contre le Japon. "
Je vais donc en faire un bref résumé sans grande conviction
et passion, puisque ce roman ne m’a pas vraiment plu.
Amélie Nothomb est
donc embauchée pour un an dans une des plus grandes sociétés japonaises,
Yuminoto, où elle sera sous les ordres de quatre personnes, par ordre d’influence :
Omochi, Saito, Tenshi et Mori.
Dès-lors nous
connaitrons l’enfer qu’elle vivra dans cette firme qui veut la perfection, elle
passera par plusieurs postes, le premier étant la rédaction d’une lettre de
remerciements en anglais à Mister Adam Johnson. Cette tâche sera un échec car
sa lettre sera déchirée à plusieurs reprises. Cependant, Amélie Nothomb ne
connaît en aucun cas les raisons, celle-ci est dans l’incapacité de rédiger une
lettre satisfaisante puisqu’elle ne connaît aucunement la nature des relations
entre Saito et Johnson.
On retrouvera cette
sorte de volonté à son échec avec un passage sur des photocopies mal centrées d’après
son chef, Saito.
Ensuite, la narratrice se verra distributrice de courrier
dans l’entreprise ainsi que de faire la mise à jour des calendriers, cette
tâche sera également un échec puisqu’elle déconcentrait les employés.
Par la suite, Amélie Nothomb trouvera une chance d’intérêt
dans l’entreprise, en effet, Monsieur Tenshi lui confie la réalisation d’un
dossier. Dossier parfaitement réalisé par Amélie. Cependant, celle avec qui
elle s’était liée d’amitié : Fubuki Mori dénoncera cette réalisation par
peur qu’Amélie la surpasse.
Fubuki Mori va donc fournir à Amélie une tâche de
comptabilité, notamment le calcul de notes de frais. Amélie passera des heures
et des nuits à essayer d’y arriver sans jamais y parvenir, elle commet énormément
d’erreurs a contrario de Fubuki qui effectue ce travail en moins de vingt
minutes seulement.
C’est alors que notre narratrice finira au poste des
toilettes destinée à changer des rouleaux de papiers toilettes, pourquoi ?
Car Amélie a voulu consoler Fubuki dans les toilettes, or Fubuki pleurait, et c’est
un déshonneur de pleurer. Fubuki va donc la punir ainsi.
Pendant son affectation à ce poste, le contrat de Fubuki s’achève,
et bien entendu elle ne le renouvellera pas. La réaction de ses chefs seront
différentes. En effet, Fubuki continuera à croire qu’elle est intellectuellement
déficiente, Haneda et Saito admettent qu’elle a été maltraitée au sein de leur
communauté et Omochi la force à manger du chocolat.
Son expérience au sein de l’entreprise permettra à Amélie d’écrire
un roman, Hygiène de l’assassin, le 14 janvier 1991 qui sera publié en 1992.
Qu’en est-il ?
J’ai trouvé ce roman extrêmement vide, ennuyant et peu
intéressant. Amélie Nothomb est un personnage très original et peut-être un peu
trop, à tel point que parfois j’ai trouvé cela forcé, comme si son originalité
devenait une étiquette commerciale pour mieux et plus vendre. Le fait de
découvrir le choc des cultures et la culture japonaise à travers ce roman
aurait pu extrêmement m’enthousiasmer, or, à trop vouloir être original, j’ai
trouvé des descriptions caricaturales et parfois même arrogantes. J’ai l’impression
d’être face à une adolescente qui ne sait pas réellement qui être au sein de
cette société, entre occidentale ou parfaite japonaise, elle se verra n’être ni
l’un ni l’autre, mais se montrera maladroite. Trop maladroite pour être dans la
réalité. C’est là où je lui reproche de vouloir en faire trop.
Au sujet du contenu, cela est vide, creux, c’est
généralement le cas pour le roman dont la police d’écriture est supérieure à
12.
Au sujet de l’écriture d’Amélie Nothomb, son style peut être
rigolo et amusant dans le contexte, mais est-ce vraiment de qualité ?
Absolument pas pour ma part. Les descriptions sont dignes d’un enfant de dix
ans qui décrit le monde avec cette naïveté, cette simplicité et cette
ignorance.
Dommage.
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