mardi 2 décembre 2014

Thérèse Raquin, Émile Zola

Auteur : Émile Zola
Préface : Matthieu Baumier
Éditeur : Pocket
Collection : Pocket
Prix : 1,55 €  
Bonsoir à tous, en ce beau soir de novembre je vous transmets mon amour de Zola, et tout particulièrement pour amour pour un de ses premiers succès Thérèse Raquin. 
Je vous souhaite une agréable lecture. 

Ah! Thérèse Raquin ! Premier grand succès de monsieur Zola après deux autres romans, celui-ci parut en feuilleton puis en roman puis en pièce de théâtre et en film (information en bas de page) ! 
Ce roman paru pour la première fois en 1867, il sera critiqué péjorativement, l'auteur sera traité de "Misérable hystérique qui se plaît à étaler des pornographies" mais bien entendu, Zola, avec tout son courage se justifiera dans la préface de la                                                                      seconde  édition de Thérèse Raquin ! 

Bien qu'évidemment l'œuvre de Zola n'est pas un roman étalent des pornographies, qu'aurait-on dit de cinquante nuances de Grey au XIXème siècle ?! 
Il faut voir cette œuvre plutôt comme une leçon de vie dirais-je, une leçon philosophique, le désir et la passion peuvent mener en enfer, voilà ce que nous délivre Zola, les dangers des plaisirs charnels. Bien qu'il soit bon et attirant. 
Zola dira même " J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair."

Thérèse Raquin affirme le naturalisme de Zola, les descriptions physiologiques impressionnistes, recherchées, accentuées nous plongent dans l'admiration ou la pitié pour les personnages de Thérèse Raquin. 
Zola et sa belle écriture nous donnent une peur de lire ce livre, une peur de continuer et en même temps une envie  de savoir ! Nous avons peur pour les personnages, le suspens est au rendez-vous pendant toute notre lecture.

Je vous laisse maintenant, après ce long discours découvrir un résumé de Thérèse Raquin, bien qu'il en existe beaucoup sur le net. 

Nous avons donc Thérèse, fille d'un capitaine français combattant en Algérie et une mère africaine. 
La mère de Thérèse meurt alors que sa fille n'a que deux ans, son père la confiera alors à sa sœur, 
Madame Raquin, mère d'un jeune homme Camille, mâle blafard, malade, bercé depuis son plus jeune âge par les soins de sa petite maman. 

Les deux cousins grandiront ensemble, dormiront ensemble, Thérèse sera donc en permanence en compagnie d'un homme avide, elle grandira avec une ère maladive. 
Madame Raquin mariera les deux enfants, huit jours après ce mariage, Camille lassé par la campagne et la province veut vivre à Paris, madame Raquin aux ordres de son fils se rendra donc à Paris, trouva une boutique et un appartement au passage du Pont Neuf, qui sera d'ailleurs décrit de la bonne manière à Zola, très naturaliste, humide, froid et monotone. Ils vivront avec François un chat qui aura une répercussion dans la durée du roman. 

Madame Raquin et Thérèse s'occupent de la boutique, Camille trouve une fonction dans l'administration du chemin de fer d'Orléans. 

Leur vie est une routine, tous les jeudis soir, la famille reçoit quatre invités, le vieux Michaud, ami de Madame Raquin commissaire de police; son fils, Olivier Michaud, grand homme de trente ans, sec et maigre, sa femme, Suzanne Michaud, petite être, lente, blafarde; et Grivet, employé de longue date au
chemin de fer d'Orléans qui a connu Camille sur son lieu de travail, ces quatre invités sont présent 
pour jouer aux dominos et boire du thé. Pour la plus grande tristesse de Thérèse, qui elle, déteste ces "rendez -vous du jeudi" elle restera souvent muette et froide. 

Un jour Camille fera la rencontre de Laurent, homme à femmes, artiste, ne pouvant vivre de sa passion il travailla au chemin de fer d'Orléans, lieu où il rencontra Camille. 
Camille l'invitera un jeudi soir, Laurent se retrouvera à faire le portrait de Camille, pour le plus grand plaisir de Thérèse qui l'observe sous un œil fasciné de désir. 
Laurent le remarqua, et par sa facilité de séduire il décidera de devenir l'amant de Thérèse. 

Thérèse tombera évidemment sous les charmes de cet homme, les amants se rejoindront régulièrement pendant les huit mois qui suivront. 
Ils se verront dehors, en utilisant des excuses chacun de leur côté pour pouvoir se libérer de leurs occupations, ou dans la chambre de Thérèse, sous les yeux du chat, François. 

Un jour Laurent ne peut plus quitter son lieu de travail pour voir sa jolie Thérèse, ils se verront un soir, avec l'idée de tuer Camille afin que Laurent devienne le mari de Thérèse. 

Quelques semaines après ce rendez-vous, Laurent veut passer à l'acte, il veut Thérèse en femme et ne plus se priver d'elle a cause de son alliance avec Camille. 
Tous les trois, Laurent, Camille et Thérèse décident d'aller se promener à Saint-Ouen. 

Laurent passe à l'acte en voulant aller faire un tour de barque sur la Seine, il prévient Thérèse qu'il a pour but de tuer Camille. 

Arrivée au milieu du fleuve, a l'abri des regards, Laurent poussa Camille, Camille ne se laissant pas 
faire cria le nom de Thérèse mais celle-ci immobilisée, outrée, ne bougea pas. Avant de tomber Camille laissa une grosse morsure au cou de Laurent. 

Il renversa la barque pour faire croire à un accident. 

Tout le monde croira à sa justification, Thérèse toujours muette, Madame Raquin choquée et triste, les invités surpris, et Laurent, voulant être certain de la mort de Camille se rendra quotidiennement à la morgue pour découvrir le cadavre de Camille. 
Au bout d'une semaine le corps de Camille est présent à la morgue Laurent l'observe, et gardera l'image de ce corps désastreux qui le hantera tous les jours. 

Laurent sera souvent à la boutique pour prendre soin des deux femmes et se faire bien voir de Madame Raquin, afin de devenir le nouveau mari de la veuve. 
Les soirées du jeudi reprennent normalement. 

Après quinze mois passés, Laurent est de plus en plus anxieux, l'image de Camille mort de son crime le hante, la morsure ne disparaît pas, le sommeil ne lui vient pas. 

C'est Michaud qui donnera l'idée de marier les deux meurtriers, en voyant Thérèse triste et morose il confiera à madame Raquin qu'il lui faudrait un mari, de rivant Laurent comme mari idéal pour la jeune femme. 

Les deux amants deviendront donc mari et femme, ce qu'ils désiraient tous les deux depuis le début de leur aventure. Cependant ce n'est pas la douceur de vivre qu'ils espérées. 


Leurs nuits sont des cauchemars, ils pensent que le cadavre de Camille les hante, ils ne dorment pas, ne se touchent pas, poussent des crises de nerfs. Laurent pense que le chat, François représente le cadavre de Camille. 

Après des jours horribles a être hanté par le cadavre de Camille, Laurent arrêta son boulot, pour se consacrer de nouveau à la peinture, il peint de très beaux tableaux, cependant ils représentent tous 
une part de Camille. Il décida donc d'arrêter de peindre définitivement. 


Madame Raquin prise de vieillesse deviendra muette et paralysée, mais pas sourde pour autant, un soir, alors que les deux meurtriers faisaient subir à madame Raquin une crise de colère parmi tant 
d'autres, Laurent évoqua les détails du meurtre de Camille. Madame Raquin, consciente que les mariés sont les meurtriers de son fils voulut hurler de colère cependant elle resta paralysée sans pouvoir dire un mot. 
Elle essayera de dévoiler la vérité aux invités du jeudi en gesticulent ses mains mais ceux-là ne comprennent pas. 

Thérèse et Laurent vivent un enfer, ils se dénoncent l'un et l'autre comme meurtrier de Camille, angoissé, perdu, leur désire d'autrefois sont devenu de la haine, Laurent bat Thérèse, tue le chat ce qui provoque les douloureuses larmes de la vieille dame. 

Les deux amants veulent se tuer, ils tentent de trouver tous les deux des stratagèmes afin d'arriver à leurs fins, ils se tueront tous les deux en buvant 1/2 verre de poison. 



1868 : Préface de la deuxième édition de Thérèse Raquin (Défonsense et justification d'Émile Zola, suite aux propos tenus à son égard) : http://lettres.ac-rouen.fr/francais/zola/textes/raq-pref.html

1953 : Adaptation cinématographique de Thérèse Raquin, adapté par Marcel Carné et Charles Spaak. Pour plus d'information : http://www.marcel-carne.com/les-films-de-marcel-carne/1953-therese-raquin/fiche-technique-synopsis-revue-de-presse/


3 commentaires:

  1. Un classique que je dois absolument lire :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'espère qu'il ne vous décevra pas ! Il n'y a pas de raisons, c'est une merveille

      Supprimer
  2. j'ai été peu sensible à ce roman par contre les Rougon c'est une belle épopée de lecture

    RépondreSupprimer