mercredi 8 avril 2015

Le Diable, Léon Tolstoï


Auteur : Léon Tolstoï
Traducteurs : Boris de Schloezer 
et
  Simone Sentz-Michel
Éditeur : Gallimard
Collection : Folio2€

Voilà ici, une bien courte nouvelle, qui transmet par sa force la magnifique écriture de Tolstoï un réel message sur les plaisirs charnels vu par l'Homme.
Publiée en 1911 après la mort de Léon Tolstoï, cette nouvelle nous offre tous les dangers des plaisirs charnels, en effet, ce récit sombre et très accrochant par le fait qu'il soit court, nous offre les sujets qui sont l'adultère, l'attirance physique et donc les plaisirs charnels, sujets tabous de son époque.

D'autre part, nous allons connaitre le sentiment puissant que provoque l'attirance physique, la culpabilité, la dualité de l'amour pur, platonicien, et le désir du corps qui bercera Eugène, le personnage principal durant toute la nouvelle.




Dans cette merveilleuse nouvelle nous allons suivre Eugène Irténieff, paysan, Bien-aimé de ses proches, qui aura une aventure avec Stépanida, femme remarquablement "fatale", durant son célibat, elle-même trompera son mari absent pour rejoindre Eugène et s'étreindre, cependant, Eugène se mariera avec Lise, une femme pure et douce, delà il ne verra plus Stepanida pendant toute une année.

Mais au moment où Stepanida refait surface dans sa vie, les troubles d'Eugène se succèdent, il la veut, il la veut. Elle l'attire et il la veut.
Eugène se privera de son désir mon ne pas trahir sa femme, bien que l'envie de Stepanida le hante, il aura une jolie petite fille avec Lise, mais cela n'abrègera pas ses désirs pour Stepanida, il décide donc de faire un choix afin de vivre mieux et assouvit.
Il se demanda comment assouvir à ses désirs, en évoquant la mort de Stepanida ou de Lise, mais il faut choisir, et bien malheureux de donner mort à Lise !
Il retrouve dans Stepanida le Diable, cependant il ne mettra pas fin à la vie de Stepanida, mais à la sienne, serait-ce un acte de faiblesse, ou bien un soulagement ?
Le désir, peut-il emmener à la mort ?
Ou serait-ce la privation du désir ?  

Le génie et la simplicité de Tolstoï ressortent réellement dans cette nouvelle, un vrai plaisir de lire un si court récit, si fort, et si vrai, une vraie leçon sur les plaisirs charnels, une vraie leçon sur la distinction de l'amour et de cela, et une incroyable force dans la description des désirs d'Eugène privés par son honnêteté et sa peur de s'étreindre avec une femme qu'il désire jusqu'à la mort, pour sa femme qu'il aime jusqu'à la mort.

Léon Tolstoï


 

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