mardi 20 octobre 2015

L'homme du train, Patrice Leconte.



 

Un ancien coup de cœur, que j’ai une seconde fois regardée pour le plaisir d’un bon petit film français (mais alors vraiment français), puisque le scénario de cette comédie dramatique est quand bien même très simpliste, malgré le fait que le film soit très intéressant. A noter toutefois que ce film est surement trop français pour plaire au français puisqu’il ne recevra pas une grande audience en France, cependant il recevra le prix de meilleur film étranger au Florida Film Critics en 2004 et au Los Angeles Critics Association en 2004.

 C’est tout d’abord la demande de Johnny Hallyday lors de la cérémonie des Césars en 1998, qui désirait jouer pour Patrice Leconte qui mènera à la naissance de ce film.

L’homme du train est sorti en octobre 2012, surement une des plus belles œuvres cinématographique de Patrice Leconte, d’après le scénario de Claude Klotz. Les deux acteurs principaux y forment un duo formidable, Jean Rochefort dans le rôle de Monsieur Manesquier et Johnny Hallyday dans le rôle de Milan. 



Nous y rencontrons l’histoire de Milan, un voyageur, très mystérieux, très silencieux, qui détient une posture ferme, le cliché d’un bon rockeur n’est-ce pas ? Celui-ci descendra du train pour atterrir dans un petit village d’Ardèche accompagné simplement d’un simple sac de voyage, son manteau en cuir, et toujours, sa cigarette à la main. Lors de son arrêt dans une pharmacie pour acheter de l’aspirine il fera la rencontre d’un professeur de français à la retraite, Monsieur Manesquier, lui aussi figure en tant que très grand cliché sur le professeur de français très instruits et sage. Dès lors le professeur de français invitera Milan chez lui afin de prendre un verre d’eau et c’est là le début d’une collocation pleine de fascination et d’amitié entre ces deux hommes qui, en réalité rêvent de mener la vie de l’autre. 
 C’est le lendemain, que nous découvrons la vraie facette de Milan, lorsqu’il rencontrera Sadko joué par Pascal Parmentier, et qu’il se verra proposer par ce vieil ami de braquer une banque locale le samedi après-midi, avec l’aide d’un chauffeur qui se nomme Max, joué par Charlie Nelson, et un ami alcoolique de Milan, Luigi, joué par Jean-François Stévenin. Milan acceptera.



Cependant, Manesquier, lui a un triple pontage de prévu le même jour du braquage, ce pontage l’apeure extrêmement, puisqu’il craint ne pas en sortir vivant. Dès-lors durant les trois jours qui précéderont l’opération, il vivra en compagnie de Milan, une vie différente de son habitude qui le mené à l’ennui, il apprendra à tirer au pistolet, « ouvrira sa gueule » clairement, en ayant plus pleur des conséquences de ses paroles et ses actes, tant qu’à Milan, il apprendra à vivre une vie paisible et douce, légèrement monotone. Les deux amis apprendront et désireront la vie de l’autre. Manesquier, prit d’amitié pour Milan propose à celui-ci de le payer pour que le braquage du samedi ne se fasse pas, mais Milan refuse.
C’est alors que samedi après-midi arrive le drame. Les deux hommes vont trouver la mort, d’une façon très différente. Le braquage était en réalité un piège de la part de Max et Sadko, qui donneront le nom de Milan à la police, dès lors, Milan qui cherchait à s’enfuir se fera tirer dessus par le GIGN, tandis que Max et Sadko prennent la fuite. A contrario, l’opération chirurgicale menée sur Manesquier n’a pas fonctionné et celui-là trouve la mort.
 

J’ai donc particulièrement apprécié le duo Hallyday-Rochefort qui forme en eux deux un contraste très intéressant et surprenant, où l’on voit que deux caractères opposés finiront par s’unirent jusqu’à s’enfuir vers une autre vie en même temps, malgré que ce soit contre leur gré. Mais j’ai plus précisément aimé le personnage de Johnny Hallyday, qui dans une atmosphère froide est plein de charisme, de prestance, une sorte de sauvage qui est tout de même le détenteur d’une certaine émotion qui casse le côté gangster, solide et ferme de Johnny Hallyday, il faut toutefois noter que Johnny Hallyday remportera le prix Jean-Gabin en 2003 pour son interprétation. Quant à Jean Rochefort, il obtiendra le prix du meilleur comédien aux Lumières de Paris en 2003 et le prix du meilleur acteur et meilleur film à la Mostra de Venise.



 

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