Auteur :
Laurence Cossé
Éditeur :
HB éditions
Prix (non officiel) : 7.80 €
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J’ai acheté ce livre pour l’hommage qu’il en témoigne, La
terre des folles est un hommage aux mères de la place de Mai, appelées les « Folles
de la place de Mai », Les mères de la place de Mai sont l’unique association
des mères argentines dont les maris, les fils, les frères ont été portés
disparus lors de la Guerre Sale, depuis le 30 avril 1977, ces femmes effectuaient
des rondes allant dans le sens contraire du monde, sur la place de Mai (Plaza
de Mayo), ces femmes se sont battues pour la reconnaissance de leurs enfants,
de leurs pères, de leurs frères…Ces femmes furent tapées, assassinées , mais le
mouvement de résistance ne s’est pas arrêter. Elles ont reçu en 1992 le prix
Sakharov, pour la liberté de pensée. Elles arrêteront leurs marches en 1981,
considérant que le gouvernement de Néstor Kirchener leur avait prouvé une
volonté de justice et de reconnaissance.
A noter aussi que Les
Mères de la place de Mai sont par ailleurs, l’unique organisation de femmes en
Argentine, elles se disent activistes des droits de l’Homme, et non pas
féministe :
« Ces pages s’inspirent d'un autre féminisme : une féminisme
de refus, spirituel, non revendicatif ; un féminisme étranger au souhait d’alignement
sur la condition masculine, et au contraire désir de différence, et porteur de
ces valeurs assez spécifiquement féminines que sont la non-violence, la
lenteur, la patience, la confiance en l’utopie, une exigence "insensée", envers
et contre toute raison, une espérance "naïve", envers et contre tout réalisme, et
malgré l’usage des moyens dérisoires. »
Ces plus de 9000 personnes enlevées sous cette dictature de
1983, 9000 personnes (hommes) qui n’ont toujours pas été reconnus, d’après les
militaires, seulement 11 000 disparus ont été identifiés par l’État
Argentin, cependant les Mères et les historiens admettent plus de 30 000 Hommes
disparus, au contraire des militaires.
Finissons-en avec cette petite introduction,
J’avoue avoir été déçue, je m’attendais à quelque chose de
plus élaboré, un texte plus travaillé, en réalité j’ai trouvé le texte vide, l’émotion
été présente, la passion également, mais l’argument, l’information n’était pas
là, je trouve qu’il y a eu un problème sur la forme de ce livre, disons que ce
n’est pas une merveille littéraire.
L’hommage est important, nous devons reconnaitre ces femmes
qui ont toutes perdu une partie d’elle-même et d’ailleurs nous sommes importés
par leurs rondes, mais cela n’a pas suffi pour moi, à en savoir plus sur cet évènement, cependant
nous sommes réellement avec elle, l’auteure a su citer des paroles, où il
fallait les citer, par ailleurs il y a beaucoup de paroles citées et cela
accélère réellement la lecture. 59 pages qui se lisent à peine en 10 minutes,
lectures douces, hommage sincère, dommage que l’information est été à mon gout,
trop amorphe. J’ai remarqué aussi, des erreurs d’accord, je pense que cela est dû
à l’impression du livre, je ne sais pas… cela rapporte encore à la forme de ce
livre qui ne m’a pas bercée de poésie…
Je tiens quand même à dire, que Laurence Cossé, est une très
bonne auteure qui relève beaucoup sur la critique sociale ou politique,
abordant toujours la question du pouvoir, sur la question de l’amour, ou bien
les problèmes sociétaires.
Je tiens aussi à mettre en avant les magnifiques gravures de
Christine Lesueur présentes en hors-texte dans le livre.
Adaptation théâtrale :
- · La Terre des Folles, fut éloge d’une pièce de théâtre à la suite de sa parution livresque, en 1995, illustré par Christine Lesueur.
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