vendredi 6 mars 2015

La terre des Folles, Laurence Cossé.


Auteur : Laurence Cossé
Éditeur : HB éditions
Prix (non officiel) : 7.80 €


J’ai acheté ce livre pour l’hommage qu’il en témoigne, La terre des folles est un hommage aux mères de la place de Mai, appelées les « Folles de la place de Mai », Les mères de la place de Mai sont l’unique association des mères argentines dont les maris, les fils, les frères ont été portés disparus lors de la Guerre Sale, depuis le 30 avril 1977, ces femmes effectuaient des rondes allant dans le sens contraire du monde, sur la place de Mai (Plaza de Mayo), ces femmes se sont battues pour la reconnaissance de leurs enfants, de leurs pères, de leurs frères…Ces femmes furent tapées, assassinées , mais le mouvement de résistance ne s’est pas arrêter. Elles ont reçu en 1992 le prix Sakharov, pour la liberté de pensée. Elles arrêteront leurs marches en 1981, considérant que le gouvernement de Néstor Kirchener leur avait prouvé une volonté de justice et de reconnaissance.


 A noter aussi que Les Mères de la place de Mai sont par ailleurs, l’unique organisation de femmes en Argentine, elles se disent activistes des droits de l’Homme, et non pas féministe :
« Ces pages s’inspirent d'un autre féminisme : une féminisme de refus, spirituel, non revendicatif ; un féminisme étranger au souhait d’alignement sur la condition masculine, et au contraire désir de différence, et porteur de ces valeurs assez spécifiquement féminines que sont la non-violence, la lenteur, la patience, la confiance en l’utopie, une exigence "insensée", envers et contre toute raison, une espérance "naïve", envers et contre tout réalisme, et malgré l’usage des moyens dérisoires. »

Ces plus de 9000 personnes enlevées sous cette dictature de 1983, 9000 personnes (hommes) qui n’ont toujours pas été reconnus, d’après les militaires, seulement 11 000 disparus ont été identifiés par l’État Argentin, cependant les Mères et les historiens admettent plus de 30 000 Hommes disparus, au contraire des militaires.
 

Finissons-en avec cette petite introduction,

J’avoue avoir été déçue, je m’attendais à quelque chose de plus élaboré, un texte plus travaillé, en réalité j’ai trouvé le texte vide, l’émotion été présente, la passion également, mais l’argument, l’information n’était pas là, je trouve qu’il y a eu un problème sur la forme de ce livre, disons que ce n’est pas une merveille littéraire.
L’hommage est important, nous devons reconnaitre ces femmes qui ont toutes perdu une partie d’elle-même et d’ailleurs nous sommes importés par leurs rondes, mais cela n’a pas suffi pour moi,  à en savoir plus sur cet évènement, cependant nous sommes réellement avec elle, l’auteure a su citer des paroles, où il fallait les citer, par ailleurs il y a beaucoup de paroles citées et cela accélère réellement la lecture. 59 pages qui se lisent à peine en 10 minutes, lectures douces, hommage sincère, dommage que l’information est été à mon gout, trop amorphe. J’ai remarqué aussi, des erreurs d’accord, je pense que cela est dû à l’impression du livre, je ne sais pas… cela rapporte encore à la forme de ce livre qui ne m’a pas bercée de poésie… 

Je tiens quand même à dire, que Laurence Cossé, est une très bonne auteure qui relève beaucoup sur la critique sociale ou politique, abordant toujours la question du pouvoir, sur la question de l’amour, ou bien les problèmes sociétaires.

Je tiens aussi à mettre en avant les magnifiques gravures de Christine Lesueur présentes en hors-texte dans le livre.

Adaptation théâtrale :


  • ·         La Terre des Folles, fut éloge d’une pièce de théâtre à la suite de sa parution livresque, en 1995, illustré par Christine Lesueur.
 
Laurence Cossé, 2011

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