jeudi 2 juillet 2015

Cinématographiquement parlant : Du silence et des ombres, un film de Robert Mulligan.

Quel grand bonheur de revenir après cette lourde absence, ces longs moments de stress et de travail, sans une certaine liberté qui me manquait tant, sans avoir la possibilité évidente de lire à ma propre envie ! Quel bonheur !

Ce beau film réalisé par Robert Mulligan en 1962 au Etats-Unis est une adaptation cinématographique de 2h09 d’un classique de la littérature américaine, « To Kill a Mockingbird » de Harper Lee, le scénario en sera réadapté par Horton Foote, le film gardera par ailleurs son titre original aux Etats-Unis. Son réalisateur, Robert Mulligan fait partie de la ronde des réalisateurs ayant renouvelé le cinéma américain au début des années soixante, ayant près d’une vingtaine d’œuvre à son active, Du silence et des ombres, fait partie des plus reconnus publiquement avec Un été en 42, sorti en 1971.
 Le film se caractérise notamment par sa couleur en noir et blanc ainsi que les valeurs qu’il défend, notamment la ségrégation spatiale, Harper Lee,
écrivaine américaine a voulu dans ce roman, plaider pour la justice, d’où son succès immédiat en 1961, qui se déroule dans un contexte sociopolitique où la reconnaissance des droits civiques des Afro-américains ne sont pas reconnues et où la discrimination dans les établissements d’enseignement et au plus mauvais.
C’est par ailleurs, pas la seule des raisons que poussera Robert Mulligan à adopter ce film au cinéma, en effet, il était un fasciné du Sud des Etats-Unis, là où se déroule la majorité du film, d’autant plus Jem et Scout, sont des enfants, Robert Mulligan, fasciné par l’enfance et l’adolescence voyait en eux une autre vision de la vie, avec une autre honnêteté, il disait : « Cela m’intéressait de montrer comment le monde apparaît aux yeux des enfants, ce qui leur arrive et l’honnêteté avec laquelle ils peuvent regarder les choses, ce que je leur envie. »
Ce film dramatique connait un large succès et gagnera trois prix, celle de la meilleure interprétation masculine, celle de la meilleure direction artistique, et celle du meilleur scénario adapté d’une œuvre originale.
Le contenu du film :
Ce film alterne entre la chronique rurale et l’intrigue judiciaire, nous avons d’un côté trois enfants qui sont apeurés par le surnaturel, puis d’un côté un avocat idéal, Atticus, qui défend les droits d’un ouvrier noir, Tom Robinson, accusé injustement de viol, en 1932 dans la ville d’Alabama, qui est touchée par les lois ségrégationnistes.
Durant cette même période nous avons Jem et Scout, les deux enfants d’Atticus qui sont en train de vivre une terrible aventure pour trouver le réel à l’irréel, avec leur ami, Dill, ils vont tenter de rencontrer à tout prix Boo Radley, un voisin jugé dangereux, ils effectueront de nombreuses approches, mais celle-ci seront marqués d’éléments pouvant paraitre toujours fantastiques qui sèmeront le doute, d’autant plus que nous avons dans une scène, une soirée d’Halloween
Tout cela est bercé par une atmosphère inquiétante pour le spectateur, en effet les effets d’ombre, de lumière, les sonorités comme les craquements de bois, le portail qui grince, la musique qui accentue le côté oppressants de ces scènes ou bien encore le jeu merveilleux de la caméra qui suit d’une manière à avoir une vision d’enfant les acteurs, comme par exemple lors de la fuite de Jem, cela nous laisse, nous spectateur, imaginer le réel et l’irréel.
 







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