mercredi 9 septembre 2015

Parlons mouvement : Le Classicisme



Aujourd’hui je vous retrouve pour parler d’un mouvement autant, artistique, culturel, et esthétique. En effet je viens vous écrire sur Le classicisme en littérature, ce mouvement régnant sur la France pendant le XVIIème siècle, sous le mouvement monarchique de Richelieu, Mazarin et de Louis XIV, apporte à une France cultivée par la grandeur de Louis XIV, de la morale ainsi que de la bonté.

La grandeur du classicisme remonte à l’Antiquité pour ce qui est de la comédie classique avec Aristophane pour exemple grec ou alors Plaute, pour celui du latin. Cependant le terme fut cité pour la première fois par Stendhal en 1817, qui cherchait à définir les œuvres qui prenaient pour modèles les œuvres de l’antiquité. Mais la définition du classicisme est très variée, en effet, elle change peu à peu.



 Celui-ci naitra concrètement en 1630, lorsque le cardinal Richelieu rentre alors au Conseil du roi Louis XIII, celui-ci réorganise l’État français, jusqu’à ce qu’il atteigne une certaine stabilité politique, très vite corrompue par des soulèvements tels que la guerre de Trente Ans, opposant la France à l’Allemagne et à l’Espagne, à cela s’ajoutent des mauvaises récoltes qui font vivre les paysans dans la misère la plus terrible, de plus, la forte augmentation d’impôts sous la régence d’Anne d’Autriche, mère de Louis XIV, entrainera la rébellion de la Fronde entre 1648 et 1653.
Nous retrouvons au XVIIème siècle une littérature comprenant beaucoup de religions, en effet la question de la religion est très importante à cette époque, nous la rencontrons sur les toiles, dans les livres, dans nos rues et sur scène… Un écrivain classique du XVIIème siècle est vite un écrivain religieux, on la retrouve concrètement chez Pascal, par exemple, de plus le développement du Jansénisme inspire beaucoup d’auteur.
 Des génies littéraires tels que Vaugelas, Jean-Louis Guez de Balzac ou encore Dominique Bouhours codifient l’utilisation de la langue française, ces hommes s’inspirent des anciens dieux de la littérature antique, la littérature classique est donc fondée sur des règles tirées des modèles grecs ou latins, mais toutefois, elle n’est pas une copie de ces inspirations, en effet les auteurs adaptent leurs œuvres, de façon à ce que leur récit s’ancre dans la raison de leur société, ils y ajoutent une part de moderne afin de garder le contexte sociale, politique et culturel du XVIIème siècle. Le classicisme se fondera ainsi sur la raison, l’analyse et la lucidité. Le classicisme refuse l’exubérance baroque, ils évoluent peu à peu, la création de l’Académie Française par Richelieu en 1635 réglemente la composition des œuvres, à noter également que cette création, apporte un air de concret à la littérature. Le mouvement exige donc une écriture fluide et naturelle, qui transmette au lecteur l’idéal et la perfection que transfèrent les mots. La vraisemblance et la bienséance sont nécessaires, le rôle de ce mouvement est également d’apporter au lecteur la perfection de l’écriture qu’il dévore (je le souhaite) par le naturel et la fluidité. Ici, la vraisemblance comprend l’opinion publique en terme moral, sociale et au niveau de la langue qui doit figurer en haute qualité. Le récit doit être raisonnable et morale, la morale utilisée constitue à faire parvenir au public une réflexion sur ses propres passions. Nous pouvons citer par exemple, le défaut perçu à cette époque pour la tragi-comédie de Corneille, Le Cid, qui comporte une fin déraisonnable, pour la morale publique, une fille peut-elle épouser le meurtrier de son père ?
La littérature classique doit donc correspondre à une parfaite harmonie dans la grandeur et l’excellence de l’homme. En rupture avec le mouvement qui le précédait, le baroque qui figure principalement sur l’imagination et le déraisonnable sans aucune symétrie ou règle de constitution.

Afin de vous conseiller des auteurs utilisant le classicisme pour ordre d’écriture, il faut toutefois préciser que la définition du classicisme est très confondue dans les rayons de nos libraires ou dans nos journaux… En effet, le classicisme se traduit souvent par : les auteurs étudiés dans le cadre scolaire. La Fontaine comme je l’entends souvent, n’est pas un auteur du classicisme ! Si on en respecte la définition du classicisme La Fontaine en est loin.


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