Auteur : Jean d’Ormesson
Éditeur : Pocket
Collection : Pocket
Prix : 5.80€
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Dans cette magnifique et passionnante Conversation que Jean
d’Ormesson a imaginé, écrite à mon gout, sous forme d’acte théâtral, d’abord
par les unités de lieu et de temps présentes mais aussi par le prologue, qui
peut faire penser à une didascalie, bien qu’en écrivant cette conversation,
Jean d’Ormesson ne pense guère au théâtre, la conversation fut adaptée au théâtre
mis en scène par Jean-Laurent Silvi.
Pour en rester au rapport écrit, l’écrivain
a donc imaginé ici une conversation entre Bonaparte et son deuxième consul,
Jean-Jacques Régis, Jean d’O avait premièrement pour idée une conversation
entre Bonaparte et Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, cependant celui-là s’avérait
trop fort et puissant pour se soumettre à l’idée future de Jean d’Ormesson,
Cambacérès fut donc mis à l’honneur, pour sa prudence, son honneur, et sa
souplesse comme le dit l’écrivain du Bonheur.
Lors de la conversation, Bonaparte et Cambacérès son très
affectif l’un envers l’autre, très respectueux, ils entretiennent des liens
amicaux, Cambacérès dira même : « Je vous aime », connu pour sa sexualité
puissante, allant de tous les sexes, cela est amusant à lire.
Il y a un rapport
d’égalité évident entre les deux discuteurs, en effet il se nomme au début, « Citoyen
premier consul » et « Citoyen deuxième consul ».
Cependant, au fil de la conversation, un rapport de forces
évident va se créer, dans tous le génie de Bonaparte, Cambacérès va être pris d’admiration
et se laissera écraser par la puissance des idées de Bonaparte, et c’est là que
je relèverai, donc ici « l’idée future » de Jean d’Ormesson que j’énonçais
plus haut, l’idée futur est le passage de Napoléon, consul à Napoléon, Empereur,
et c’est là tout le côté exceptionnel du génie de Napoléon que j’admire tant !
Pendant toute la conversation, Napoléon avec un instinct stratégique mais
toujours amical, abordait son idée de devenir Empereur, lui descendant de
personne, mis à part de César, Alexandre le Grand et de César, lui osera
évoquer l’idée d’un empire, à un amoureux de la République, un partisan sûr de
la République ! Il aura donc lieu tout le long un récit d’argumentation extraordinaire,
auquel, bien entendu, cédera le deuxième consul, prit par la force et le génie
de Napoléon, qui se voudra en être admiratif jusqu’au point « de déposer
aux pieds de Votre Majesté impériale(Napoléon) l’hommage de ma gratitude et de
mon admiration »
Jean d'Ormesson |
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