mardi 28 octobre 2014

Le Horla, Guy de Maupassant.


Éditeur: Gallimard
Collection: Folioplus.
Prix: 2.50.  
Bonsoir,
Aujourd'hui je vous fais part de ma critique et de mes pensées concernant la nouvelle fantastique de Maupassant, Le Horla.


Tout d'abord il faut savoir que Le Horla, fut achevée en trois écrits: 
  • Lettre d'un fou, en 1885.
  • La première version de Le Horla, en 1886 
  • Et enfin, la deuxième version de Le Horla, ou la version officielle, en 1887 
Avec l'édition GALLIMARD, collection FOLIO PLUS, j'ai pu lire les trois versions, et donc découvrir l'évolution de cette nouvelle.

En avis général, je dirais simplement que j'ai aimé passionnément fort cette nouvelle et son évolution aussi, j'ai trouvé dans celle-ci, une vraie question philosophique concernant l'inconnu. Je vous le conseille vivement. 
(Vous allez remarquer que j'ai adoré, dans la longueur de mes critiques...désolé, je n'arrivais pas à faire court...)              

Commençons donc! 

Le premier écrit : Lettre d'un fou; signé Maufrigneuse en 1885.(Ce pseudonyme vient d un roman de Balzac dans lequel un personnage se nomme la duchesse de Maufrigneuse, il désigne bien entendu, Maupassant.)

Le premier écrit de Le Horla est sous forme de lettre, nous avons donc de l'épistolaire, la lettre est destinée au docteur du narrateur; "Mon cher docteur". Le narrateur se délivre complètement à son docteur, évoquant ses souffrances et ses hallucinations qui lui rendent la vie impossible. 
Dans cette lettre le narrateur explique ceux pourquoi il réfléchit depuis "des mois, des mois et des mois", c'est-à-dire la puissance de nos organes et de nos sens. 
     Par la suite nous pouvons lire et découvrir le début des causes des "hallucinations" de notre narrateur, qui sont des bruits de parquet, qui se produisaient tous les jours à la même heures, neuf heure vingt-deux exactement. 
La lettre se finit par une question du narrateur posée au docteur demandant ce qu'il doit faire. 
Nous n'avons pas de signature qui pourrait désigner le nom du narrateur.

Cette nouvelle a été pour ma part très intéressante car il y a lieu une réflexion du narrateur venant d'une citation de Montesquieu, qui peut se transmettre à notre propre réflexion. Cette réflexion a pour but de répondre à la question : Manquons-nous d'organes pour : voir, écouter, toucher, sentir ce qui nous est inconnu ? 

Première version de Le Horla parue le 26 octobre 1886.

Dans la première version de Le Horla, nous avons affaire à un récit-cadre, c'est-à-dire que l'auteur se servira de ce récit pour écrire une seconde version de Le Horla. Ici l'auteur s'est inspiré ou servi de son premier écrit : Lettre d'un fou.

Dans cette version, le récit est plus dramatique que dans Lettre d'un fou, nous rencontrons Docteur Marrande qui fut le destinataire de la précédente lettre du narrateur, qui deviendra notre patient.
Ce docteur doute de la folie de son patient, il le qualifie comme "le plus bizarre et le plus inquiétant qu'il n'ait jamais rencontré".

Nous sommes donc dans une consultation médicale entre le Dr Marrande, trois de ses confrères, quatre savants (le cas est donc pris au sérieux) et le patient. La consultation se déroule dans une maison de santé. 
Le patient commença par raconter sa vie tranquille et calme qu'il menait dans sa propriété normande, toute proche de la Seine, il poursuivit par expliquer ses douleurs physiques, ses malaises, ses cauchemars qui lui firent manquer de sommeil et le firent maigrir.
      Le patient en arriva à expliquer les faits irrationnel ou rationnel qui lui sont provoqués, on apprendra les éléments qui indiqueront que Le Horla est capable de boire, voir et toucher. Cela commence, comme le patient l'indique, par sa carafe d'eau qui se vide, donc elle fut bue la nuit, alors que la porte de sa chambre était verrouillée, puis une rose cueillie par un "être invisible" lors d'une promenade. D'autres faits auront lieu, un verre qui se brise, une page de livre tournée...Mais ce sont des éléments plus classiques et "banales" dans le fantastique.
Le patient évoqua sa persuasion qu'un être invisible et maléfique le poursuivait, où qu'il soit, il se mit à essayer des stratagèmes afin de voir cet être, il l'aperçut un soir(cependant il reste compliqué de le décrire physiquement) 
Mais d'où vient cet être ? 
Le patient, qui ne porte d'ailleurs, toujours aucun nom, suggère l'idée que cet être puisse provenir d'un trois-mâts brésilien, qui se trouvait sur la scène, donc proche de sa propriété.

*Cette justification pourrait être probable car une épidémie de Choléra fut rapportée dans le midi, par un navire revenant du Tonkin en 1884. 

Le patient qui a dans l'idée que nos organes sont impuissants face à l'inconnu se perçoit que cet être (Le Horla)  est notre successeur, comme nous l'avons été pour les singes. 
A la fin du récit, la consultation s'achève également, le patient à convaincu le docteur, de la venue d'un être inconnu sur notre planète nous terminons sur des paroles du docteur: " Moi non plus. Je ne sais si cet homme est fou ou si nous le sommes tous les deux..., ou si..., si notre successeur est réellement arrivé."

Version officielle du Horla parue en 1887.

La version officielle ou la seconde version, est la plus longue et la plus connue, elle reprend des idées des deux versions précédentes, mais elle se compare plus à la première version qui a été le récit-cadre de celle-ci. En effet, cette deuxième version est différente de la première, rien que dans l'énonciation. Nous avons sous nos yeux, un journal intime, donc à la première personne du singulier; "Je" qui qualifie le héros de notre nouvelle. Or, dans la première nous avons un récit à la troisième personne. 
Je ne vais pas vous faire une comparaison des deux textes, bien entendu, je souhaiterai seulement ajouter que ayant pour personnage le héros de la nouvelle en narrateur dans la seconde version, l’identification à celui-ci est plus simple (bien qu'elle ne soit pas compliqué dans la première version)

Passons, 

Dans ce journal, le narrateur est toujours victimes de sensations, de malaises et de fièvre, il va nous décrire ses malheurs. Il évoquera aussi le jour où il découvrira sa carafe d'eau vide, nous pouvons très vite remarquer que la première version a servi de récit-cadre, nous retrouvons dans cette version, plusieurs éléments de celle-ci. 

Contrairement aux versions précédentes, le narrateur beaucoup trop souffrant décide de changer d'ère et de se rendre au mont Saint-Michel, où il discutera avec un moine spécialiste de l'invisible, celui-ci ne va cependant, pas pour autant rassurer notre narrateur sur ce phénomène qui le hante.

son retour dans sa propriété, les phénomènes refont surface, il décide donc de réaliser des expériences afin d'éclaircir ses pensées, ses expériences le mèneront à la conclusion qu'il y a bel et bien quelqu'un dans sa chambre chaque nuit, invisiblement ce "quelqu’un" boit son eau et mange ses aliments.

Pris de panique, il décida d'aller à Paris, où loge sa cousine et son mari, celui-là est médecin, il va faire découvrir au narrateur l'hypnotisation, ce qui va fortement perturber celui-ci.

À son retour, le narrateur va assister à des phénomènes déjà cités dans la première version; la fleur cueillie, la page tournée...Le narrateur en est donc certain, un être le poursuit, il baptisera celui-ci comme : Le Horla.

Étant persuadé que Le Horla est le successeur de l'Homme, il voulut le tuer, il mit alors feu à sa maison. Cependant le narrateur pense que l'être est toujours parmi lui.
Le journal se termine donc par des paroles du narrateur : "Non...non...sans aucun doute, sans aucun doute...Il n'est pas mort...Alors...alors...Il va falloir que je me tue, moi ! ..."                                                                 
Nous ne connaissons pas la suite de cette aventure fantastique, imaginez la frustration que je ressens... J'aimerais lire ces nouvelles encore, encore et encore! 

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