dimanche 17 janvier 2016

Stupeur et tremblements, Amélie Nothomb.

Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : LGF/Livre de Poche
Prix : 5.60 €




Je reviens aujourd’hui avec un roman contemporain. Eh oui, j’ai voulu m’essayer à la « littérature contemporaine ». Nothomb est-elle l’un des protagonistes de la littérature contemporaine ? Du moins, c’est ce qu’on voit dans le commerce. J’ai donc lu Stupeur et tremblements, le huitième roman d’Amélie Nothomb publié en 1999 chez Albin Michel, il sera récompensé par le Grand Prix du Roman de l’Académie Française en 1999 et adapté au cinéma en 2002 par le réalisateur Alain Corneau.





Un roman qui porte particulièrement sur le monde du travail dans le système japonais à cette époque, qui est à la quête de la perfection des employés. Mais également sur la différence de caractère entre Occidentaux et japonais.
Une autobiographie tout d’abord, mais également une sorte de roman naturaliste, critique d’une société. Bien que j’aie beaucoup lu de commentaire de Japonais qui critiquait pleinement cet ouvrage le jugeant faux et exagéré.
Le titre provient de la révérence qui devait être imposée avec stupeur et tremblements face à l’Empereur considéré jusqu’en 1946 comme un Dieu.
Amélie Nothomb nous raconte son expérience qui est réelle, elle cite : " Tout est vrai à 100 %. C'est une histoire pour laquelle il ne m'a fallu aucune imagination. J'ai réellement travaillé là, en 1990, c'était l'une des plus grosses sociétés japonaises. Oui ce livre est un petit règlement de comptes avec la culture d'entreprise à la japonaise mais nullement contre le Japon. "
Je vais donc en faire un bref résumé sans grande conviction et passion, puisque ce roman ne m’a pas vraiment plu.
Amélie Nothomb est donc embauchée pour un an dans une des plus grandes sociétés japonaises, Yuminoto, où elle sera sous les ordres de quatre personnes, par ordre d’influence : Omochi, Saito, Tenshi et Mori.
Dès-lors nous connaitrons l’enfer qu’elle vivra dans cette firme qui veut la perfection, elle passera par plusieurs postes, le premier étant la rédaction d’une lettre de remerciements en anglais à Mister Adam Johnson. Cette tâche sera un échec car sa lettre sera déchirée à plusieurs reprises. Cependant, Amélie Nothomb ne connaît en aucun cas les raisons, celle-ci est dans l’incapacité de rédiger une lettre satisfaisante puisqu’elle ne connaît aucunement la nature des relations entre Saito et Johnson.
On retrouvera cette sorte de volonté à son échec avec un passage sur des photocopies mal centrées d’après son chef, Saito.
Ensuite, la narratrice se verra distributrice de courrier dans l’entreprise ainsi que de faire la mise à jour des calendriers, cette tâche sera également un échec puisqu’elle déconcentrait les employés.
Par la suite, Amélie Nothomb trouvera une chance d’intérêt dans l’entreprise, en effet, Monsieur Tenshi lui confie la réalisation d’un dossier. Dossier parfaitement réalisé par Amélie. Cependant, celle avec qui elle s’était liée d’amitié : Fubuki Mori dénoncera cette réalisation par peur qu’Amélie la surpasse.
Fubuki Mori va donc fournir à Amélie une tâche de comptabilité, notamment le calcul de notes de frais. Amélie passera des heures et des nuits à essayer d’y arriver sans jamais y parvenir, elle commet énormément d’erreurs a contrario de Fubuki qui effectue ce travail en moins de vingt minutes seulement.
C’est alors que notre narratrice finira au poste des toilettes destinée à changer des rouleaux de papiers toilettes, pourquoi ? Car Amélie a voulu consoler Fubuki dans les toilettes, or Fubuki pleurait, et c’est un déshonneur de pleurer. Fubuki va donc la punir ainsi.
Pendant son affectation à ce poste, le contrat de Fubuki s’achève, et bien entendu elle ne le renouvellera pas. La réaction de ses chefs seront différentes. En effet, Fubuki continuera à croire qu’elle est intellectuellement déficiente, Haneda et Saito admettent qu’elle a été maltraitée au sein de leur communauté et Omochi la force à manger du chocolat.
Son expérience au sein de l’entreprise permettra à Amélie d’écrire un roman, Hygiène de l’assassin, le 14 janvier 1991 qui sera publié en 1992.


Qu’en est-il ? 

J’ai trouvé ce roman extrêmement vide, ennuyant et peu intéressant. Amélie Nothomb est un personnage très original et peut-être un peu trop, à tel point que parfois j’ai trouvé cela forcé, comme si son originalité devenait une étiquette commerciale pour mieux et plus vendre. Le fait de découvrir le choc des cultures et la culture japonaise à travers ce roman aurait pu extrêmement m’enthousiasmer, or, à trop vouloir être original, j’ai trouvé des descriptions caricaturales et parfois même arrogantes. J’ai l’impression d’être face à une adolescente qui ne sait pas réellement qui être au sein de cette société, entre occidentale ou parfaite japonaise, elle se verra n’être ni l’un ni l’autre, mais se montrera maladroite. Trop maladroite pour être dans la réalité. C’est là où je lui reproche de vouloir en faire trop.
Au sujet du contenu, cela est vide, creux, c’est généralement le cas pour le roman dont la police d’écriture est supérieure à 12.
Au sujet de l’écriture d’Amélie Nothomb, son style peut être rigolo et amusant dans le contexte, mais est-ce vraiment de qualité ? Absolument pas pour ma part. Les descriptions sont dignes d’un enfant de dix ans qui décrit le monde avec cette naïveté, cette simplicité et cette ignorance.
Dommage.

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